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77. (1772) De l’art de la comédie. Livre second. De ses différents genres (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XLIII. Du But Moral. Philosophie de Regnard comparée à celle de Moliere. » pp. 504-548

Ne voudriez-vous point, par vos belles sornettes, Monsieur mon frere aîné, car, Dieu merci, vous l’êtes D’une vingtaine d’ans, à ne vous rien céler, Et cela ne vaut pas la peine d’en parler ; Ne voudriez-vous point, dis-je, sur ces matieres, De vos jeunes muguets m’inspirer les manieres, M’obliger à porter de ces petits chapeaux Qui laissent éventer leurs débiles cerveaux, Et de ces blonds cheveux de qui la vaste enflure Des visages humains offusque la figure ? […] Mais je tiens qu’il est mal, sur quoi que l’on se fonde, De fuir obstinément ce que suit tout le monde, Et qu’il vaut mieux souffrir d’être au nombre des fous, Que du sage parti se voir seul contre tous76. […] Chez Regnard, il vaut mieux être frippon qu’honnête homme. […] La rime n’est pas riche, & le style en est vieux ; Mais ne voyez-vous pas que cela vaut bien mieux Que ces colifichets dont le bon sens murmure, Et que la passion parle là toute pure :   « Si le Roi m’avoit donné, &c.

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