Il vaut mieux, moralement, que son œuvre, ce qui, je le reconnais, n’est pas beaucoup dire ; mais il y a tant d’auteurs qui, moralement, sont beaucoup au-dessous de leurs œuvres qu’il faut retenir ce trait de Molière et bien s’en souvenir, pour que les sévérités que l’on pourra avoir pour l’œuvre soient maintenues peut-être à l’égard de l’auteur, mais ne noircissent pas l’homme lui-même. […] Je ne puis que répéter après lui que le dénouement de l’École des maris, vraisemblable, naturel, tiré du fond de l’intrigue et, ce qui vaut bien autant, extrêmement comique, est le meilleur des pièces de Molière. […] Il paraît que le personnage du chasseur a été suggéré à Molière par le Roi lui-même quand la pièce, premièrement jouée chez Foucquet, au château de Vaux, fut reprise chez le Roi à Fontainebleau. « Vous en avez oublié un », aurait dit le Roi à Molière en lui montrant M. de Soyecourt. […] Ne demandant partout qu’à trouver le vin bon, Bernant Monsieur Dimanche et disant à son père Qu’il serait mieux assis pour lui faire un sermon : C’est l’ombre d*un roué qui ne vaut pas Valmont. […] , je prétends n’être point obligée à me soumettre en esclave à vos volontés, et je veux jouir s’il vous plaît… » Réduite à une plaidoirie pour un cas particulier, la’ tirade ne vaut pas comme doctrine de Molière lui-même et ce n’est pas Molière que représente Angélique et c’est bien plutôt « Mademoiselle Molière » et je ne crois pas que ce soit la même chose.