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134. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

Je puis, du reste, faire valoir, à ma décharge, qu’à mesure que le temps passait et que les hommes se renouvelaient — si les hommes se renouvellent, — à mesure du moins que changeaient les mœurs, la comédie de Molière apparaissait aux critiques sous des aspects nouveaux, dont plusieurs fort inattendus pour Molière, si le sort eût voulu, pour notre bonheur, qu’il eût la vie aussi dure que ses chefs-d’œuvre et qu’il pût lire les fantaisies que ceux-ci ont inspirées de notre temps. […] La Fontaine, encore peu connu, fait pleurer les nymphes de Vaux. […] La leçon vaudrait bien celle d’Arnolphe, ses chaudières bouillantes et le reste ; la jeune fille avertie en serait plus forte ; bien des vertiges ainsi lui seraient épargnés, et aussi, des désillusions cruelles ; et, comme la vérité est saine, je ne trouve pas que ce serait flétrir sa couronne virginale.

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