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129. (1886) Molière : nouvelles controverses sur sa vie et sa famille pp. -131

Aussi la veuve de Molière, dans la requête qu’elle adresse à l’archevêque de Paris, pour en appeler du refus du curé de Saint-Eustache, ne manque-t-elle pas de faire valoir les marques de repentir que son mari a données de ses fautes, et l’impossibilité où il s’est trouvé de les manifester à un prêtre, par suite de la résistance que les deux premiers ecclésiastiques auxquels on s’adressa opposèrent à la requête du mourant et du temps que le troisième mit à venir, ce qui fit qu’il arriva trop tard. […] Question d’appréciation aussi, celle qui consistait à décider si les marques de repentir dont témoignait la veuve de Molière étaient suffisantes pour remplacer une rétractation formelle, telle qu’était celle que le rituel exigeait, et pour valoir a ses restes les honneurs d’une sépulture chrétienne. […] Leur erreur fut de désespérer de l’humanité et de croire qu’il vaut mieux la fuir que de demeurer dans son sein pour la corriger. […] C’est, sans compromettre le respect dû à la droiture et à la vertu, de démontrer que ces qualités ne valent que par la mesure ; qu’elles sont inutiles et même nuisibles quand cette mesure leur fait défaut, car l’excès gâte les meilleures choses. […] On installerait ce musée soit dans la maison de la rue Richelieu où mourut Molière, et que la ville de Paris achèterait à cet effet, soit, ce qui vaudrait mieux, dans les appartements du Palais-Royal.

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