/ 191
142. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

Est-il un accessoire plus propre à mettre en jeu, à faire valoir et en même temps à punir les folles prétentions de cette provinciale, que la naïve rusticité de ces deux valets, qui, n’ayant pas fait le voyage de Paris, parlent et agissent tout comme auparavant, ne peuvent plus comprendre leur maîtresse, et ne savent plus comment la servir ? […] Monsieur Bobinet représente au naturel cette classe d’êtres malheureux, que la misère oblige à vendre du latin aux enfants de famille ; que leurs élèves détestent, tourmentent, s’ils n’en ont fait leurs complaisants et leurs esclaves ; que les parents traitent comme les moins utiles de leurs valets, et qui, pour se maintenir dans cet agréable poste, font bassement la cour à tous les habitants de la maison, sans oublier le petit chien, le singe ou le perroquet. […] Il est raisonnable, lorsqu’il trouve mauvais qu’à l’exemple de sa femme, tous ses valets fassent de l’esprit, au lieu de faire leur service, et qu’il désapprouve qu’on chasse une bonne servante pour une faute de français.

/ 191