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98. (1825) Notice sur Molière — Histoire de la troupe de Molière (Œuvres complètes, tome I) pp. 1-

Après ces deux premiers ouvrages, il s’élance, avec autant de bonheur que d’audace, vers le véritable but de la comédie, celui de combattre nos travers : il donne Les Précieuses ridicules. […] La scène du docteur Pancrace et celle du philosophe Marphurius suffiraient pour donner un rang distingué à cette comédie, véritable peinture de mœurs où brillent des éclairs de génie. […] Un autre personnage de Molière bien remarquable et bien vrai, c’est la servante, qui n’est jamais la soubrette de convention des autres auteurs, mais la véritable servante de la maison où la scène se passe. […] Le véritable public devint l’instrument de quelques sots et de quelques précieuses ; Boileau seul tint bon, et, peu de temps après, Louis XIV lui ayant demandé quel était le plus grand écrivain qui eût honoré le siècle, il répondit aussitôt : Molière.

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