Les hommes véritablement pieux ont une tout autre allure, et Molière a peint leurs mœurs avec une vérité qui prouve à quel point il les estimait, et que réellement il ne voyait au monde « chose plus noble et plus belle que la sainte ferveur d’un véritable zèle » : Point de cabale en eux, point d’intrigues à suivre ; On les voit pour tous soins se mêler de bien vivre. […] L’illusion qui le domine et qui l’inspire si heureusement ne tient pas seulement à l’imagination, mais à la sensibilité : car dans sa longue familiarité avec les animaux, il s’est pris pour eux, comme pour la nature, d’un amour véritable ; il les porte dans son cœur, il plaide leur cause avec éloquence, et dans l’occasion il s’arme de leurs vertus contre les vices de l’humanité.