Corneille est héroïque, mais sa force est trop souvent en dehors de la vérité; il éveille le sentiment de la grandeur, mais il ne montre pas où réside la véritable grandeur : « Il renfle l’âme et ne la nourrit pas. » Comme poète, Racine est plus chrétien ; il ne tente pas de m’apprendre que je puis tout; il me fait voir que par moi-même je ne puis rien 1 . » C’est du poète que Vinet parle en ces termes, complétant, corrigeant peut-être, ce que nous venons d’entendre de la bouche de M. […] « Enfin, au-dessus de la scène et des hommes qui s’y agitent, le ciel s’ouvre et nous invite à chercher plus haut le héros véritable de cette poésie nouvelle. […] Il ne passe les bornes en aucun point; il a assez de finesse et de tact pour ne jamais trop appuyer ; c’est le sage formé par le monde, le véritable honnête homme, tel qu’on, l’entendait au dix-septième siècle dans les meilleures compagnies.