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16. (1825) Notices des œuvres de Molière (IX) : La Comtesse d’Escarbagnas ; Les Femmes savantes ; Le Malade imaginaire pp. 53-492

La Comtesse d’Escarbagnas est donc une véritable comédie, du moins quant au genre, qui est peu relevé sans doute, mais qui est toujours naturel et vrai. […] Mais ce qui cause une véritable surprise, c’est d’apercevoir, dans un simple croquis, dans une esquisse légère, jusqu’à sept personnages divers, dont les figures ont entre elles autant de variété, que chacune d’elles, prise à part, a d’originalité et de vie. […] Les véritables précieuses ne furent pas dupes du détour ; elles se tinrent pour averties, et elles renoncèrent du mieux qu’il leur fut possible, au platonisme hypocrite et au jargon quintessencié qui venait de faire rire tout Paris à leurs dépens. […] Ce qu’il y a de vrai, c’est que, pendant tout cet intervalle, sa vie fut une mort anticipée, qui put être prise pour une mort véritable. […] Le texte de celui-ci est le même, en très grande partie, que celui de l’édition de 1682, répété par toutes les éditions suivantes ; et, dans les endroits où il en diffère, il n’est pas indigne de Molière : Bret penche même à croire qu’il est le texte véritable.

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