Quand je la vois, une émotion et des transports qu’on peut sentir, mais qu’on ne saurait exprimer, m’ôtent l’usage de la réflexion; je n’ai plus d’yeux pour ses défauts, il m’en reste seulement pour ce qu’elle a d’aimable : n’est-ce pas là le dernier point de la folie, et n’admirez-vous pas que tout ce que j’ai de raison ne serve qu’à me faire connaître ma faiblesse, sans en pouvoir triompher ?» […] Mais ce rôle de convention était accepté et autorisé par l’usage, et Molière s’en est habilement servi. […] Sans doute il y a entre eux cette différence que, tandis que le poète grec osa s’attaquer à Cléon, Molière cherchait à mettre de son parti le roi et la cour; mais, d’un autre côté, si l’on songe à la liberté qu’un long usage accordait à Aristophane et aux entraves de toute nature qui entouraient Molière, on hésitera peut-être avant de décider lequel des deux fut le plus hardi. […] Si vous le voulez prendre aux usages du mot, L’alliance est plus forte entre pédant et sot. […] Elles en ont une à leur usage, qui consiste à faire prévaloir l’instinct du cœur sur les syllogismes de la raison.