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150. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XXVII. Des aparté. » pp. 446-462

Peut-être auroit-on pu trouver un mot François aussi significatif ; mais, graces à nos Savants, qui veulent donner à tout un vernis étranger, nous ne pouvons parvenir à nous défaire tout-à-fait d’un petit air de pédantisme, qui jure assez risiblement avec le caractere de notre langue & de notre nation. […] Il faut donc que ces aparté soient extrêmement courts : mais les meilleurs sont lorsque l’Auteur trouve un prétexte pour réunir les deux acteurs qui font l’aparté, & leur donner occasion de se parler sans que les autres puissent s’en formaliser. […] Par malheur le faux Baron paroît avant qu’on l’ait instruit ; il est prêt à découvrir toute la fourberie ; il s’en apperçoit, & trouve un tour fort adroit pour se faire mettre au fait sans que la tante s’en apperçoive. […] La Baronne le trouve chez Madame Patin, & en est choquée ; elle veut savoir pourquoi le Chevalier est dans cette maison. […] Les personnes désintéressées, qui sont dans la bonne foi, trouvent fort surprenant que quelqu’un à qui l’on dit des choses agréables, se fâche, & l’accusent d’avoir de l’humeur.

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