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44. (1868) Une représentation de M. de Pourceaugnac à Chambord. Examen de deux fragments inédits paraissant appartenir à l’œuvre de Molière (Revue contemporaine) pp. 700-722

Lully avait composé cette partition avec des divertissements pris dans diverses comédies de Molière; il ne s’était même pas donné la peine de réunir ces fragments par un sujet quelconque : chaque entrée se succédait sans liaison avec celle qui l’avait précédée et le carnaval était à lui seul un prétexte suffisant pour faire défiler et sauter des troupes de masques sur la scène. […] La 4e entrée : La Bergerie (Philène, Tircis, troupe de bergers, de bergères et de paysans) avec l’air : Si du triste récit de mon inquiétude... […] Lully ne se fût pas abaissé à prendre un rôle à ce point effacé, et si le nom de Chiacchiarone a servi à cacher quelque chose, ce ne peut être qu’une surprise dans le programme donné à la Cour; là où l’on croyait trouver Lully, on ne le trouva pas, et on le vit prendre le principal rôle dans une troupe où certes on ne se serait pas attendu à le rencontrer au premier rang. […] Une anecdote rapportée par Grimarest raconte qu’au mois d’octobre 1658 la troupe de Molière joua, devant la Cour, la tragédie de Nicomède. […] Louis XIV autorisa la représentation de la première de ces deux pièces, et ce fut après cette soirée que le roi accorda à la troupe de Molière la permission de jouer au Petit-Bourbon, alternativement avec les Italiens.

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