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15. (1886) Molière et L’École des femmes pp. 1-47

Je voudrais seulement vous en rappeler quelques points qui me paraissent bien oubliés aujourd’hui ; rétablir quelle était la situation, l’état d’esprit des écrivains qui y ont vécu, et, puisque je dois vous parler de l’un des plus célèbres, du plus célèbre peut-être, je voudrais vous montrer la différence qui s’est produite, avec les années, avec le mouvement des idées et les variations de la critique, avec tout ce travail qui se fait autour d’un grand homme, la différence qui s’est produite entre le Molière de son temps et le Molière du nôtre. […] Les uns, et ils nous le disent, pour conserver plus de liberté dans leurs travaux, y ont renoncé ; et les autres, ils nous le disent aussi, sont absolument certains qu’elle leur appartiendra. […] Le travail littéraire, l’œuvre d’art, que ce soit une modeste satire pour Boileau ou une grande tragédie pour Racine, l’œuvre d’art les absorbe, les transporte et leur suffit. […] Est-ce que l’éducation entre pour beaucoup dans les préoccupations et le gros travail de l’époque ?

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