À celui-ci, le dernier et délicat travail qui arrête le détail de la composition et du style, et donne à tout le fini, le poli, le travail de la dernière main a manqué. […] Quand on a fait ce premier travail préalable, il faut étudier les procédés du génie ; c’est ce que nous ferons aujourd’hui ; il faut prendre ensuite les trois ou quatre grandes œuvres capitales, pour les considérer en elles-mêmes, et non plus d’après leurs caractères généraux ; ce sera la troisième partie de ces études, puis, il faut essayer d’apprécier le rôle historique joué par l’homme, son rôle de moraliste, de moraliste influent ; ce sera le complément de ces études sur Molière. […] Honnête commerçant du faubourg Saint-Denis, qui avez fait fortune et qui vers trente ans songez au mariage, prenez garde : vous savez que la Révolution française a détruit les castes, vous vous êtes élevé par votre travail, vous en êtes fier ; mais vous voulez une femme qui ait le relief d’une bonne éducation, et vous allez choisir, bien loin du faubourg Saint-Denis, la fille de quelque fonctionnaire illustre qui a été élevée dans un autre monde et qui a reçu d’autres habitudes que vous ; vous songez qu’il n’y a plus de castes en France, vous la recherchez ; et, tout doucement, sans vous en douter, vous allez épouser Angélique de Sotenville, vous aussi ; établir, de votre volonté, une démarcation entre votre femme et vous ; si votre femme est honnête, souffre et remplit ses devoirs, elle ne vous rendra pas malheureux, mais elle ne vous donnera pas la félicité ; vous n’aviez pas besoin d’aller chercher si loin votre femme, au lieu de la prendre dans la boutique ou l’usine d’à côté !