/ 175
170. (1885) Études sur la vie et les œuvres de Molière pp. -461

Gallois ne s’en pressa pas davantage, si bien que, de guerre lasse, il leur fallut, moyennant deux cents livres, stipulées dans un acte du 28 décembre 1643, mettre en besogne, aux abords du jeu de paume, le paveur Léonard Aubry, qui, se mêlant lui-même de tragédies, les traita en confrères et resta leur ami. […] Seulement, comme elle traitait de choses on ne peut plus délicates, et que, en raison des malveillances déjà prévenues et toutes aux aguets, il n’eût pas été prudent de paraître accorder trop d’importance à cette première épreuve, il fut convenu qu’elle serait faite sans préméditation apparente, et qu’enfin les trois premiers actes, les seuls terminés, seraient joués, non point comme un spectacle préparé de longue main, mais comme par hasard, en façon de hors-d’œuvre. […] Une bien grande dame sans doute, car aucune autre ne se fût permis de traiter le poète avec ce sans gêne et ce laisser-aller. […] A la manière dont, comme vous l’allez voir, ils traitèrent la chose, il fallait qu’ils fussent bien hardis ou qu’ils eussent une bien grande confiance en la bonté du roi.

/ 175