En lisant de pareils écrits, on voit que Molière y fut aussi livré ; mais un dernier trait montrera à quelle impudeur, à quel emportement peuvent s’abandonner les hommes qui font métier de dévotion. […] Les uns lui reprochaient d’avoir mis à contribution les vieux comiques italiens, ceux-là recherchaient péniblement dans Boccace, dans Rabelais et jusque dans Scarron, les traits les plus vigoureux et les scènes heureuses de son ouvrage. […] Petitot, dans l’édition qu’il a donnée de Molière, a justement remarqué que le poète avait encore emprunté à la nouvelle de Scarron quelques-uns des traits les plus heureux dont il a peint la sensualité des faux dévots. […] Où a-t-il pris ces traits si heureux du dialogue, ces tirades où l’éloquence s’élève jusqu’au sublime ? […] Ne serait-ce point parce qu’il était jésuite, et que la morale relâchée de cette société semble avoir fourni à Molière quelques-uns des traits les plus heureux de son imposteur.