La tradition raconte que Molière accueilli, dans Héraclius peut-être, ou dans une tragédie de sa façon, par les huées et les sifflets du public limousin, en aurait conservé cette joyeuse rancune qui, plus tard, lui souffla M. de Pourceaugnac. […] Il a laissé, tant en tragédies ou tragi-comédies qu’en comédies, trente-sept pièces de théâtre. […] Qu’on dise, si l’on veut, que le genre comique, par sa définition même, ne comporte pas de délicatesse ; que Marivaux a profité de toutes les fines « études » de femmes qu’a faites Racine dans ses tragédies ; il n’en est pas moins vrai que Molière n’a usé d’aucune subtilité pour comprendre ni pour décrire l’âme féminine, et que les devoirs dont il semble conseiller la pratique aux femmes sont très dépourvus de nuances.