On sent d’ailleurs que le prince les a fort aimés, ces spectacles qu’il condamne, et, pour tout dire, aimés sans grand discernement ; car il affirme que l’amour, avec toutes ses langueurs, ses passions et ses délicatesses, est tout ce qu’on cherche dans les tragédies ; qu’on n’écoute pas le reste ; que dans le Cid, le récit de la bataille est fort ennuyeux ; que dans Cinna on n’admire pas la clémence d’Auguste, mais les tendres choses que Cinna dit à Émilie, etc., etc. Corrompre l’imagination, infecter les mœurs, ce sont les moindres crimes de la tragédie, s’écrie-t-il. […] ce n’est plus guère cela qu’on reproche à la tragédie ; c’est plutôt par esprit de pénitence qu’y vont les contemporains de l’opérette.