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113. (1882) Molière (Études littéraires, extrait) pp. 384-490

Si cet honnête homme, malgré sa vertu farouche, se trouve engagé parmi les ridicules d’un monde frivole qui exaspère ses colères, et provoque leurs explosions, la cause toute naturelle en est cette folle passion qui va le mettre en contradiction avec ses principes, et sera par conséquent le ressort indispensable d’un mécanisme où des éléments comiques doivent se combiner avec des accents dignes parfois de la tragédie. […] L’action : comédie et tragédie Cette généreuse colère est l’âme d’une action ardente, et donne à ses péripéties je ne sais quoi de tragique. […] Au lieu de crier au scandale, ne vaut-il pas mieux louer l’adresse avec laquelle le poète engage ce conflit de passions, sans que leur choc ait trop de violence, ce qui dégénérerait en tragédie ? […] Il voulait, lui, assurer son rang à la comédie près de la tragédie.

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