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88. (1765) Molière dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert (compilation) pp. 2668-16723

Qu’on lise après cela l’éloge qu’en fait madame Dacier : Jamais homme n’a eu plus de finesse, ni un tour plus ingénieux ; le style d’Aristophane est aussi agréable que son espri ; si l’on n’a pas lû Aristophane, on ne connoît pas encore tous les charmes & toutes les beautés du Grec, &c. […] Si l’on nous demande pourquoi le comique de situation nous excite à rire, même sans le concours du comique de caractere, nous demanderons à notre tour d’où vient qu’on rit de la chûte imprévûe d’un passant. […] Les conciles de Mayence, de Tours, de Reims, & de Châlons-sur-Saone, tenus en 813, défendirent aux évêques, aux prêtres, & autres ecclésiastiques, d’assister à aucun spectacle, à peine de suspension, & d’être mis en pénitence ; & Charlemagne autorisa cette disposition par une ordonnance de la même année. […] Ce qu’il y a de sûr, de l’aveu de Cicéron, c’est que Térence est l’auteur latin qui a le plus approché de l’Atticisme, c’est-à-dire de ce qu’il y a de plus délicat & de plus fin chez les Grecs, soit dans le tour des pensées, soit dans le choix de l’expression.

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