Pour moi, je ne m’en étonne point du tout, et je ne vois pas même qu’il y ait lieu de s’en étonner : nous avons de Molière tout ce qui doit nous toucher, ce sont ses Ouvrages ; et je me mets fort peu en peine de ce qu’il a fait dans son domestique, ou dans son commerce avec ses amis ; nous nous passons de la Vie de bien d’autres personnes illustres dans les Lettres ; nous nous serions aussi bien passés de la sienne. […] À la vingtième page, il nous prépare adroitement au mariage de Molière : c’était un endroit délicat à toucher ; car le Public a de fâcheuses préventions sur cet article : et il n’aurait pas été mauvais de produire des pièces justificatives de ce qu’avance l’Auteur pour anéantir le préjugé général. […] Ce sont ces endroits-là que l’Auteur aurait dû détailler davantage, parce que ce sont les seuls qui nous touchent.