Sa maîtresse lui dit deux fois de demeurer, il témoigne qu’il n’en veut rien faire, et sitôt qu’elle lui donne congé avec un peu de froideur, il demeure, et montre, en faisant deux ou trois pas pour s’en aller, et en revenant aussitôt, que l’amour pendant ce temps combat contre son caractère, et demeure vainqueur… Après tant de choses si différentes, et si naturellement touchées, et représentées dans l’espace de quatre vers, on voit une scène de conversation où se rencontrent deux marquis, l’ami du Misanthrope, et la cousine de la maîtresse de ce dernier. […] « Le roi, touché de la perte d’un si grand homme, et voulant lui donner, même après sa mort, une nouvelle marque de sa protection, engagea l’archevêque de Parisa à ne lui pas refuser la sépulture dans un lieu saint. […] Je n’ai rien touché des acteurs, Mais je vous avertis lecteurs, Qu’ils sont en conche très superbe, Je puis user de cet adverbe, Et que chacun, de son rôlet, Soit sérieux, ou soit follet, S’acquitte de la bonne sorte. […] « [*]Le roi ayant accordé la paix aux instances de ses alliés, et aux vœux de toute l’Europe, et donné des marques d’une modération et d’une bonté sans exemple, même dans le fort de ses conquêtes, ne pensait plus qu’à s’appliquer aux affaires de son royaume, lorsque, pour réparer en quelque sorte ce que la Cour avait perdu dans le Carnaval pendant son absence, il résolut de faire une fête dans les jardins de Versailles, où, parmi les plaisirs que l’on trouve dans un séjour si délicieux, l’esprit fût encore touché de ces beautés surprenantes et extraordinaires dont ce grand prince sait assaisonner tous ses divertissements. […] Il consultait ses amis ; il examinait avec attention ce qu’il travaillait ; on sait même que lorsqu’il voulait que quelque scène prît le peuple de spectateurs, comme les autres, il la lisait à sa servante, pour voir si elle en était touchée.