La comédie des Plaideurs tomba, et sans le bon goût de Louis XIV, la cabale aurait peut-être enseveli pour longtemps une de nos plus jolies pièces de théâtre. […] Molière, en exposant l’humeur bizarre d’Alceste, n’a point eu dessein de discréditer ce qui en était la source et le principe ; c’est sur la rudesse de la vertu peu sociable, et peu compatissante aux faiblesses humaines, qu’il fait tomber le ridicule du défaut dont il a voulu corriger son siècle. […] Comme il a pris la figure de Sosie, c’est sur ce malheureux esclave que tombe toute la vengeance d’Amphitryon ; cependant les chefs de l’armée, que Jupiter, pour se défaire de Sosie, a fait inviter à dîner, voyant deux Amphitryons, ne savent de quel parti se ranger. […] Il le devient envers son fils même, il est amant par avarice, et c’est par avarice qu’il cesse de l’être. » « [*]Cette excellente comédie avait été donnée au public (avant le 9 septembre 1668), mais le même préjugé qui fit tomber Le Festin de Pierre, parce qu’il était en prose, avait fait tomber L’Avare. […] Les pièges dans lesquels Sbrigani fait tomber l’avocat de Limoges paraîtront plus vraisemblables si l’on le rappelle que cet adroit Napolitain, pour régler les mesures qu’il avait à prendre, est allé à la descente du coche, étudier le caractère et l’esprit de l’homme qu’il voulait jouer.