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187. (1867) La morale de Molière « CHAPITRE XI. De la Religion. Principe et Sanction de la Morale de Molière. » pp. 217-240

Mais il faut avouer aussi qu’ils ne sont pas tous capables de le faire d’eux-mêmes, et que la plupart n’ont ni le temps, ni la volonté d’y songer ; que, quand même ils le voudraient, ils sont trop livrés aux passions pour le pouvoir seuls avec efficacité : sans chercher la cause originelle de cette incapacité, on doit constater qu’elle existe. […] « À propos de ce mot humanité, qui n’était point d‘un usage populaire du temps où fut jouée cette pièce, Aimé Martin remarque justement que Molière, en l’employant, semble pressentir et critiquer à l’avance l’abus qu’en feront au commencement du siècle suivant les esprits forts, et à la fin de ce même siècle les scélérats qui ont fait de la guillotine l’instrument de leur politique. » Œuvres complètes de Molière, édition variorum de Ch. […] Il est tout à fait digne de remarque que ceux qui foudroyaient le Tartuffe ne trouvaient rien à dire à Amphitryon, joué dans le même temps (voir plus haut, chap. […] II) une réfutation de la croyance aux songes et de l’astrologie, très louable eu égard au temps, et comparable à la célèbre fable de La Fontaine (liv. […] « Cléante nous rend l’homme du monde comme Louis XIV le voulait dés ce temps-là ; il a un fonds de religion, ce qu’il en faut : pas trop n’en faut, comme dit la chanson. » Cela n’est qu’un mot, d’un goût discutable, et qui ne prouve rien.

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