Il y a un fils, cela est fâcheux ; mais un fils petit-maître, vif, éventé, qui donne dans le monde et la dépense ; on en viendra à bout ; la fille est discrète et parle doux ; une fille suivante, bien en point, la gouverne ; un certain beau-frère, qui tranche du prud’homme, est peut-être à considérer ; mais on aura contre lui, pour alliée fidèle, la grand’mère, une bourgeoise du bon temps, brusque et grouillante, dévote à souhait, parlant ferme et tout son soûl, reprenant, grondant, la tête près des coiffes et la main haute. […] Il était, nous en sommes sûr, fort propre sur soi, vêtu d’étoffes fines et chaudes, mais de nuances peu voyantes, noires probablement, pour rappeler la gravité du directeur, une calotte de maroquin sur le haut de la tête, comme en portent les personnages austères de son temps ; l’air d’un homme du monde qui se retire du siècle et donne dans la dévotion. […] Je le vois gras, rasé, lippu, de bonnes bajoues, le sourire béat et le sang un peu à la tête.