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136. (1919) Molière (Histoire de la littérature française classique (1515-1830), t. II, chap. IV) pp. 382-454

La Notice que La Grange plaça en 1682 à la tête de son édition des œuvres de Molière, nous est infiniment plus précieuse, en ce qui concerne les pérégrinations en province et les dates surtout des représentations. […] En voici le sujet  : un vieux barbon, cacochyme, couvert de gale et d’emplâtres, s’est mis en tête d’épouser une jeune fille aussi pauvre que noble dont le père, enchanté de l’alliance, l’a accepté pour gendre. […] Et ce n’était pas enfin un « libertin » ordinaire, ou un vulgaire « épicurien », que le comédien qui rentrait à Paris, en 1658, pour n’en plus désormais sortir  : il avait sa philosophie, il avait ses intentions de derrière la tête ; et tous ceux qu’il eût volontiers, comme autrefois Rabelais, traités de « matagots, caffards et chattemittes », n’allaient pas tarder à s’en apercevoir. […] Les Moliéristes alors se fâchèrent tout rouge, et s’ils ne demandèrent pas la tête du sacrilège, il s’en fallut de peu. […] L’on ne dit guère des cachements de visage, des détournements ou des baissements de tête, non plus que des visites muguettes, ni une ondée de coups de bâton.

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