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160. (1877) Molière et Bourdaloue pp. 2-269

Par là, il réussit à intéresser toujours, en évitant toujours de surprendre. […] Les larrons dont ils se plaignent ne hantaient point les églises, n’ont point surpris leur confiance par « l’ardeur dont au ciel ils poussaient leurs prières » ; aucune religion n’a jamais été pour rien dans aucune des commandites où ils ont pu laisser un brin de leur toison ! […] Ainsi, les impies pensent trouver dans l’hypocrisie d’autrui la justification de leur impiété, les lâches le prétexte de leur lâcheté, les simples l’excuse de leur imprudence et de leur témérité. » Il s’agit de leur montrer à tous combien leurs raisonnements sont insoutenables et frivoles ; « de faire voir au libertin combien il est mal fondé, quand pour se confirmer dans son libertinage et son désordre, il se sert de l’hypocrisie d’autrui ; au lâche, combien il est faible et coupable dans sa faiblesse quand il se trouble de l’hypocrisie d’autrui, jusqu’à s’éloigner des voies de Dieu ; à l’ignorant et au simple, combien il est inexcusable devant Dieu, lorsqu’il se laisse surprendre à l’hypocrisie d’autrui ».

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