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132. (1863) Histoire de la vie et des ouvrages de Molière pp. -252

Il fut même, dit-on, surpris en tendre conversation, et obligé, pour échapper à de mauvais traitements, de sauter par une fenêtre. […] Cette comédie, qui ne contenait qu’un acte, et quelques autres de cette nature n’ont point été imprimées ; il les avait faites sur quelques idées plaisantes, sans y avoir mis la dernière main… Comme il y avait longtemps qu’on ne parlait plus de petites comédies, l’invention en parut nouvelle, et celle qui fut représentée ce jour-là divertit autant qu’elle surprit tout le monde. […] Molière nous apprend lui-même dans son Avertissement que « d’abord que la toile fut levée, il parut sur le théâtre en habit de ville, et, s’adressant au Roi avec le visage d’un homme surpris, fit des excuses sur ce qu’il se trouvait là seul et manquait de temps et d’acteurs pour donner à Sa Majesté le divertissement qu’elle semblait attendre ». […] Tallemant, dans ses Historiettes, cite aussi une demoiselle Honorée de Bussy, belle et galante personne, nièce de la femme de La Mothe le Vayer, à laquelle Molière lisait également ses ouvrages avant la représentation : « Quand L’Avare sembla être tombé : “Cela me surprend, dit Molière, car une « demoiselle de très bon goût et qui ne se trompe guère m’avait répondu du succès.” […] Le lendemain Molière arrive, et n’est pas peu surpris de se voir attendu par une aussi nombreuse assemblée.

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