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20. (1772) De l’art de la comédie. Livre premier. De ses différentes parties (1re éd.) [graphies originales] « CHAPITRE XV. Des Actes. » pp. 274-288

Bientôt nous suivîmes les traces des Italiens, comme ils ont depuis suivi les nôtres ; & nous fîmes des pieces en trois actes, comme ils en font présentement en cinq. […] Si la scene qui termine l’acte suit des scenes brillantes, elle doit être très courte ; si elle vient après des scenes foibles, elle doit être assez brillante elle-même pour faire oublier au spectateur les défauts qui ont pu le choquer, & pour le laisser dans une espece d’enthousiasme qui contribue à rendre ses réflexions favorables à l’ouvrage. […] Pour confirmer les regles qu’il y donnoit, d’après Aristote, il composa une tragédie intitulée Zénobie : jamais piece n’ennuya plus méthodiquement ; ce qui fit dire au Grand Condé : « Je sais bon gré à l’Abbé d’Aubignac d’avoir suivi les regles d’Aristote ; mais je ne pardonne pas aux regles d’Aristote d’avoir fait faire à l’Abbé d’Aubignac une si mauvaise tragédie ».

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