C’est une suite de traits dont aucun n’est perdu : celui-ci est pour moi, celui-là est pour mon voisin ; et ce qui prouve le plaisir que procure une imitation parfaite, c’est que mon voisin et moi nous rions de très-bon cœur de nous voir ou sots, ou faibles, ou impertinents, et que nous serions furieux, si l’on nous disait d’une autre façon la moitié de ce que nous dit Molière. […] Chaque scène est un chef-d’œuvre : c’est une suite d’originaux supérieurement peints. […] Elles furent jouées quatre mois de suite avec le plus grand succès. […] Faire rencontrer ainsi Horace et Arnolphe à point nommé, trois fois de suite, c’est trop montrer le besoin qu’on en a pour les confidences qui font aller la pièce, comme aussi le besoin d’un dénouement se fait trop sentir par l’arrivée des deux vieillards, l’un père d’Horace, et l’autre père d’Agnès, qui ne viennent au cinquième acte que pour faire un mariage. […] On vient lui apprendre que la querelle qu’il a eue avec Oronte, à propos du sonnet, peut avoir des suites fâcheuses, et que, pour les prévenir, les maréchaux de France le mandent à leur tribunal.