L’amour n’a rien de beau, d’attrayant, ni de doux, Point de traits, ni de feux, qu’il n’emprunte de vous ; Vos charmes dompteraient l’âme la plus farouche ; Les grâces et les ris parlent par votre bouche, Et, quoi que vous fassiez, les jeux et les appas Marchent à votre suite et naissent sous vos pas. […] Soyez coquette, généreuse, Allez chez les Napolitains, Secourir ces fameux mutins Avec votre suite amoureuse. […] Et maintenant si vous voulez pénétrer dans l’intérieur de Madeleine Béjart, entrons chez elle le 12 mars avec l’exécuteur testamentaire, Armande Béjart, Geneviève Béjart, sa fille et sa sœur, à la suite du notaire et de l’huissier, « sergent à verge au Châtelet de Paris, juré priseur, vendeur de biens en la ville, prévôté et vicomté dudit lieu. » Nous sommes sur la paroisse Saint-Germain-l’Auxerrois, rue Saint-Thomas-du-Louvre, il nous faut monter au quatrième étage. […] Elle y fut mercredi conduite Avec une nombreuse suite, Dont étaient les comédiens, Tant les Français qu’italiens, Les adorateurs de ses charmes, Qui ne la suivaient pas sans larmes ; Quelques-uns d’eux incognito, Qui, je crois, dans leur memento Auront de la belle inhumée Fort longtemps l’image imprimée. […] « Le procédé dudit Deshayes est criminel, puisqu’il a commis le crime de rapt en la personne de la fille du plaignant, que le mariage prétendu solennisé en l’église Saint-Eustache n’est pas tant un mariage qu’une suite de rapt et de séduction dudit Deshayes, puisqu’il est fait au préjudice et mépris de l’autorité paternelle et encore contre les canons et décrets de l’Église. » Voyez-vous d’ici la dignité du mari de la Beauval, qui trouve que le mariage n’est pas dans les règles, même quand l’Église a passé par là ?