C’est Jean-Jacques Rousseau, dans sa Lettre à d’Alembert sur les Spectacles, où il a si constamment, si continuellement pris à partie Molière. […] Toute femme, selon lui, qui prend quelque soin de ne pas paraître absolument laide, est une femme perdue ; toute femme qui va au spectacle et qui se montre en public, — ceci est textuel, — se déshonore ! […] Rousseau se passe toujours la fantaisie d’une petite ou énorme contradiction, dans cette même lettre où Rousseau interdit aux femmes les spectacles par la raison que les femmes ne vont au spectacle que pour s’y montrer, il leur permet, leur recommande, leur impose par décret d’État, un autre genre de distraction évidemment tout à fait innocent, dénué de péril, où l’on ne saurait apporter aucun dessein de coquetterie : le bal ; car il paraît que les femmes, qui ne vont au spectacle que pour s’y montrer, vont au bal pour ne pas s’y laisser voir. […] CÉSAR Pour moi, je ne me suis jamais complu dans le spectacle de ma grandeur, et ce n’est pas maintenant que j’en voudrais faire un étalage. […] Prince de Conti, Sentiments des Pères de l’Église sur la Comédie et les Spectacles.