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43. (1884) Tartuffe pp. 2-78

Les bons pères qui ont élevé Corneille et (bienfait inestimable) Voltaire, les bons pères aimaient le théâtre, composaient des pièces qu’ils faisaient jouer entre eux et, entre temps, permettaient aux enfants, leurs disciples, d’aller voir certains spectacles honnêtes, comme le brûlement des hérétiques en Grève, mais des hérétiques seulement. […] Quant aux jansénistes, ils étaient brouillés par principe avec les spectacles. […] On sent d’ailleurs que le prince les a fort aimés, ces spectacles qu’il condamne, et, pour tout dire, aimés sans grand discernement ; car il affirme que l’amour, avec toutes ses langueurs, ses passions et ses délicatesses, est tout ce qu’on cherche dans les tragédies ; qu’on n’écoute pas le reste ; que dans le Cid, le récit de la bataille est fort ennuyeux ; que dans Cinna on n’admire pas la clémence d’Auguste, mais les tendres choses que Cinna dit à Émilie, etc., etc. […] Il y a dans ce livre bizarre 240 pages de citations des « pères », tous abominant les spectacles, « source de tous les crimes », déclare saint Charles Borromée, « aussi coupables, certifie Tertullien, que les crimes mêmes qu’ils représentent ». […] Le Traité de la comédie et des spectacles, publié sans nom d’auteur. — Biblioth. de l’Arsenal.

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