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124. (1884) La Science du cœur humain, ou la Psychologie des sentiments et des passions, d’après les oeuvres de Molière pp. 5-136

En faisant de l’exposition de la vertu le but des comédies, le spectacle, manquant d’attrait, serait déserté. […] En tout cas, ce n’est point sur le spectacle qu’il faut compter pour améliorer les mœurs, et l’expérience démontre qu’il n’a jamais atteint ce but d’une manière saillante. […] Après avoir cité le passage où Arnolphe essaye trop tard de conquérir l’affection d’Agnès par des paroles amoureuses, M. de Laprade ajoute : «  Tout cela est dans la vérité, dans la nature, et peint de main de maître ; mais c’est une nature laide, affligeante, dont le spectacle déprave. […] Non, c’est seulement la doctrine de Molière à l’égard de la folie, doctrine dans laquelle il représente celle-ci comme laide et affligeante en effet, comme faisant constamment fausse route, comme incapable d’aboutir à quelque chose de bien, comme manquant toujours son but ; enfin comme un exemple à fuir, spectacle qui loin d’être dépravant est au contraire salutaire et moral.

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