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130. (1705) La vie de M. de Molière pp. 1-314

Je me flatte que le Public me saura bon gré d’avoir travaillé : je lui donne la Vie d’une personne qui l’occupe si souvent, d’un Auteur inimitable, dont le souvenir touche tous ceux qui ont le discernement assez heureux pour sentir à la lecture, ou à la représentation de ses Pièces, toutes les beautés qu’il y a répandues. […] Il se souvint qu’un an auparavant un jeune homme lui avait apporté une pièce intitulée, Théagène et Chariclée, qui à la vérité ne valait rien ; mais qui lui avait fait voir que ce jeune homme en travaillant pouvait devenir un excellent Auteur. […] Le Poète devait mourir sous le bâton, ou du moins en avoir tant de coups, qu’il se souviendrait toute sa vie d’avoir versifié.

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