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129. (1824) Notice sur le Tartuffe pp. 91-146

Le dénouement du Tartuffe consacre deux souvenirs glorieux pour Louis XIV ; il rappelle que, s’il était l’ennemi de la fraude, il était le protecteur du génie ; en battant des mains, le public le remercie d’avoir flétri l’hypocrisie, et d’avoir honoré le talent ; dans le prince qui permit le Tartuffe, il applaudit encore le roi qui vengea Molière. […] Il a enrichi l’auteur en le dérobant ; il l’a rendu immortel par le larcin qu’il lui a fait : Scarron est plus célèbre par la scène du Tartuffe que par tous ses ouvrages ; on ne cite plus guère ce burlesque poète que comme le premier mari de madame de Maintenon, et comme l’heureux inventeur d’une scène qui est passée à Molière, comme s’il eût été dans sa destinée de ne s’élever que par ses alliances, et de ne traverser les âges qu’à la suite des grands hommes qui l’ont associé à leur souvenir.

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