» Et cette longue lutte que Molière soutint contre la médecine et les médecins de son temps, ces satires qui ne furent pas toujours a son honneur, espère-t-on en pénétrer l’esprit, en saisir la justesse et l’excuse si l’on n’est familier avec les systèmes et les procédés des empiriques de son époque, avec. tous les ridicules qu’ils fournissaient à sa verve comique, si l’on ignore enfin sa liaison avec trois célèbres médecins, qui durent l’aider de leurs renseignements, Liénard, Bernier et Mauvillain ? […] Livet, à qui l’on doit d’excellentes éditions savamment annotées de quelques pièces de Molière, publia, dans le Temps du 2 octobre, un curieux article où il soutenait que les comédiens n’ont jamais été séparés de l’Église par une excommunication juridiquement valable, et que les foudres du clergé dirigées contre eux n’avaient qu’un caractère purement moral. […] Sur quelques points, avec cette courtoisie et cette bienveillance qui devraient toujours accompagner les discussions littéraires, il conteste les conclusions auxquelles mes propres études m’avaient conduit, et notamment une thèse que j’avais soutenue dans ce journal môme.