Une société rivale, ne pouvant soutenir la concurrence, fut obligée de se dissoudre ; plusieurs de ses membres se réfugièrent dans les rangs des vainqueurs, où ils furent généreusement accueillis. […] Rien n’est plus plaisant que les soins que prend Argan pour se persuader qu’il est indisposé ; sa colère, lorsque sa servante lui soutient qu’il se porte bien, ne manque jamais d’exciter le rire ; il n’est pas moins comique dans ses rapports avec les médecins et les apothicaires ; mais quelle effrayante vérité dans le rôle de cette femme qui compte les derniers moments de l’insensé vieillard, et se montre épouse aussi intéressée que belle-mère injuste. […] La Constitution physique de Molière pouvait seule soutenir son courage contre des épreuves aussi cruelles ; il avait un tempérament vigoureux, comme on en peut juger sur le portrait qu’a tracé de sa personne une de ses contemporaines.