Cette espéce de comédie est presque sans nœud, les scénes n’ont point entre elles de liaison nécessaire, on peut en changer l’ordre, en supprimer quelques-unes, en substituer d’autres, sans faire tort à l’ouvrage : mais le point essentiel étoit de soutenir l’attention du spectateur, par la variété des caractéres, par la vérité des portraits, & par l’élégance continuë du stile. […] Le succès des vers libres à rimes croisées, que Moliere a employés dans Amphitrion, a pû faire penser que ce genre de poësie étoit le plus propre à la comédie, parce qu’en s’éloignant du ton soutenu des vers alexandrins, il approche davantage du stile aisé de la conversation ; cependant l’ancien usage a prévalu sur le théatre. […] La piéce se soutint pendant quatre mois de suite.