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4. (1881) Molière et le Misanthrope pp. 1-83

On l’approuve d’un air accablé ; on maudit avec lui cette société gangrenée qui le fait souffrir ; c’est un héros, c’est un saint ; tranchons le mot, un tragédien. […] Cependant, je le répète, je ne veux point nier que Molière ait souffert. […] Ce même homme qui exige du genre humain, de ce pauvre genre humain que nous sommes, toutes les perfections, tous les renoncements, ne fait pas à autrui la moindre charité : il veut qu’on le souffre, et ne souffre rien à personne. […] Le misanthrope, à qui on ne dissimule plus la vérité, est le premier à en souffrir ; il est obligé d’y renoncer et de retourner, je ne dis pas au mensonge, mais à la tolérance. […] D’ailleurs, je l’ai dit, je ne nie pas que Molière ait souffert, je nie que ses souffrances en aient fait l’ennemi des hommes, ou des femmes.

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