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86. (1740) Lettres au Mercure sur Molière, sa vie, ses œuvres et les comédiens de son temps [1735-1740] pp. -89

VII : Avant qu’un peu de terre, obtenu par prière, Pour Jamais sous la tombe eût enfermé Moliere, Mille de ses beaux traits, aujourd’hui si vantés, Furent des sots esprits à nos yeux rebutés. […] Baillet, tous ces grands défauts, à la correction desquels on veut qu’il se soit appliqué, ne sont pas tant des qualités vicieuses ou criminelles que quelque faux goût, quelque sot entêtement, quelques affectations ridicules, telles que celles qu’il a reprises assez à propos dans les prudes, les précieuses, dans ceux qui outrent les modes, qui s’érigent en marquis, qui parlent incessamment de leur noblesse, qui ont toujours quelques poésies de leur façon à montrer aux gens. » « Voilà, dit M. […] Mais, disons la vérité, Moliere a corrigé des défauts, si l’on entend seulement par ce nom certaines qualitez qui ne sont pas tant un crime qu’un faux goût ou qu’un sot entêtement.

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