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16. (1914) En lisant Molière : l’homme et son temps, l’écrivain et son œuvre pp. 1-315

Sotte condition que celle d’un esclave ! […] Dans Molière, les sots sont ridicules et les coquins sont intéressants. — Les sots sont ridicules, oui ! […] Chez Molière nous rions des sots qui sont dupés, mais nous méprisons les coquins qui les dupent. […] Mais d’abord ses sots honnêtes gens, Molière ne les abandonne pas tout entiers à la risée. […] Ce qu’il veut, en faisant ainsi, c’est les avertir, c’est les instruire, c’est leur montrer le péril où leurs défauts les mènent, et il ne prend pas précisément les scélérats pour instruments à torturer les sots ; il montre aux sots les coquins exploitant les sots pour que les sots se tiennent sur leurs gardes meurtrières.

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