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122. (1873) Molière, sa vie et ses œuvres pp. 1-196

Bologne, la savante, est incomplète sans le Docteur ; Bergame, c’est l’Arlequin, à la fois sot et rusé. […] Encore, lorsque la pièce fut jouée, se trouva-t-il des sots ou des envieux pour lui opposer l’œuvre d’un médiocre auteur, Montfleury, le fils du comédien de l’hôtel de Bourgogne. […] Il semblait pourtant à le voir, Qu’il était homme de pouvoir ; Car, malgré sa main bouffonne, On voyait prés de sa personne Un grand nombre de courtisans, Fort bien faits, et très complaisants Vêtus d’un beau drap d’Angleterre, Qui pliaient le genou en terre Devant ce marmouzet hideux, Qui se moquait encore d’eux Avec leurs sottes complaisances Et leurs profondes révérences. […] Pauvre sot qui ne voit pas que le rire clair de Molière chasse, comme un rayon les hiboux, toutes les pompeuses et poudreuses tragédies !

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