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133. (1882) L’Arnolphe de Molière pp. 1-98

L’affiche dit deux heures : mais vous n’ignorez pas que l’heure du dîner retarde le spectacle ; on ne commence plus qu’après quatre heures, d’autant que c’est l’usage d’attendre que la salle soit remplie ; si bien qu’on ne sort guère qu’à sept, et cela fait crier. […] Doucement : voici Agnès qui entre en scène ; Agnès, c’est Mlle de Brie, qu’on pourrait appeler belle et bonne ; avec quel art elle s’est rajeunie pour ce rôle,ou plutôt comme elle a su faire sortir et répandre sur toute sa personne le charme qui est dans son âme ! […] Il l’aime, il faut sortir de là. […] C’est quelque sort qu’il faut qu’il ait jeté sur toi, Et tu seras cent fois plus heureuse avec moi. […] Mais qu’Horace, sorti de l’armoire, raconte le fait à Arnolphe, qu’il n’a pas vu, naturellement, mais qu’il a entendu soupirer, quereller le chien et se décharger sur les porcelaines, voilà la comédie, voilà l’imprévu, voilà le rire.

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