Cette farce fait même frémir quand on songe jusqu’où il fallait que Molière s’abaissât pour plaire soit à la cour, soit au parterre. […] Voltaire ne songe pas à lui-même, comme aussi bien nous n’y songeons jamais, mais il a raison quand il dit : « Les Femmes savantes conduisirent Cotin au tombeau comme les satires de Boileau l’abbé Cassaigne, triste effet d’une liberté plus dangereuse qu’utile et qui flatte plus la malignité humaine qu’elle n’inspire le bon goût. […] Inspirer l’horreur du vice, convenons donc qu’il y songe un peu, mais inspirer l’effroi du travers qui fait rire, être le « fléau du ridicule », convenons que c’est à cela que toujours il a songé le plus. […] puisqu’il songe à épouser la fille de Philaminte. […] Il semble que sa mère est morte jeune ; elle a été élevée par Harpagon qui ne peut songer qu’à son argent.