Et pourtant, comme, parmi ces grands élans d’amour, ils songent sérieusement aux enfants, au ménage 520, à la fortune même521, en tant qu’indispensable pour rendre le bonheur et la vie possibles ! […] Mais on doit songer que « rien n’use tant l’ardeur de ce nœud Que les fâcheux besoins des choses de la vie ; Et l’on en vient souvent à s’accuser tous deux De tous les noirs chagrins qui suivent de tels feux557. […] Mais surtout elle doit « Songer qu’en la faisant moitié de sa personne C’est son honneur qu’un homme en ses mains abandonne ; Que cet honneur est tendre et se blesse de peu ; Que sur un tel sujet il ne faut point de jeu581. » XXIX. […] VI, Ce que c’est que les mariages du théâtre : « On commence par se livrer aux impressions de l’amour sensuel ; le remède des réflexions ou du mariage vient trop tard ; déjà le faible du cœur est attaqué, s’il n’est vaincu ; et l’union conjugale, trop grave et trop sérieuse pour passionner un spectateur qui ne cherche que le plaisir, n’est que par façon et pour la forme dans la comédie… Toute comédie, selon l’idée de nos jours, veut inspirer le plaisir d’aimer ; on en regarde les personnages, non pas comme gens qui épousent, mais comme amants ; et c’est amant qu’on veut être, sans songer à ce qu’on pourra devenir après (chap.