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184. (1886) Molière, l’homme et le comédien (Revue des deux mondes) pp. 796-834

Baron opinant pour quatre pistoles : « Je vais les lui donner pour moi, dit Molière, mais en voilà vingt autres que je lui donnerai pour vous ; je veux qu’il connaisse que c’est à vous qu’il a l’obligation du service que je lui rends. » Aux vingt-quatre pistoles il joignit un très bel habit de théâtre dans l’espoir que « le pauvre homme y trouverait de la ressource pour sa profession ; » et, ce qui vaut mieux encore, « il assaisonna ce présent d’un bon accueil qu’il fit à Mondorge. » Puisqu’il s’agit de Baron, l’on sait avec quel soin il dirigea l’éducation du jeune comédien retiré par lui de chez un montreur de phénomènes. […] Vous me devez ces biens, ingrats, dénaturés, Mon esprit et mes soins vous les ont procurés, Et, lâches, toutefois, loin de le reconnaître, En valets révoltés vous traitez votre maître, Vous le voulez contraindre à suivre vos avis, Et vous ne seriez plus s’il les avait suivis ! […] Jusqu’en 1664, où il en remit le soin à La Grange, sans y renoncer tout à fait, il ajoutait cet emploi à tous ceux qu’il remplissait déjà.

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