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121. (1881) La philosophie de Molière (Revue des deux mondes) pp. 323-362

Adolphe Regnier, de l’Institut, avec un soin scrupuleux et une autorité magistrale, continue à se développer lentement, mais régulièrement, et à s’enrichir chaque année de nouveaux volumes. […] Nous aurons maintenant des classiques français édités avec le même soin et la même exactitude que les œuvres de la littérature grecque, et romaine. […] Si vous n’aviez jamais eu cette pensée, votre Festin de Pierre ne serait pas si criminel… L’esprit de vengeance ne ferait pas chercher dans vos ouvrages des choses qui n’y sont pas. » Cette fois, Molière ne se soucia pas beaucoup de l’attaque ; il ne mit pas la plume à la main pour se défendre comme il l’avait fait pour L’École des femmes et pour Tartuffe lui-même : il laissa ce soin à des amis. […] En réalité, la méchanceté n’est pas tant dans les actions que dans l’âme : or Molière a eu soin de nous peindre une âme scélérate sans avoir besoin d’y joindre des actions. […] » Souvent aussi, en confiant à un de ses personnages le rôle du bon sens, il a soin d’y mêler des travers ou des ridicules, comme cela a lieu dans la réalité.

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