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69. (1865) Les femmes dans la comédie de Molière : deux conférences pp. 5-58

À défaut de ses rêves, le commerce de la société lui révélerait bientôt son ignorance ; car on ne saurait, une fois mariée, la tenir sous les grilles et les verrous. […] La société est toujours divisée en deux moitiés, puisqu’enfin cette division est dans la nature ; mais l’une n’est plus moitié suprême et l’autre subalterne, comme le voulait Arnolphe ; elles vont au moins de pair aujourd’hui ; la toute-puissance n’est plus du côté de la barbe ; elle appartient plutôt à la moitié qui, généralement, n’en a pas. […] La coquetterie est donc un fruit de nos sociétés modernes. […] Sans doute il est difficile pour une femme accoutumée aux douceurs élégantes de la société, d’y renoncer tout à coup. […] Fénelon, dans les Instructions qu’il a composées sur l’administration des sacrements, n’a pas oublié le mariage, et voici quelques-unes des recommandations qu’il adresse au jeune époux : « Communiquez à votre femme vos affaires avec confiance, puisque les vôtres deviennent les siennes dans cette intime société.

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