» Il n’a pas eu la mise d’un cuistre, comme celui-ci… ; il ne s’est donné ni le ton ni la perruque noire et plate d’un pénitent, comme celui-là… ; mais d’abord souple, insinuant, observateur surtout, il ne s’est rien permis qu’avec circonspection ; j’ai même cru voir que le cafard disparaissait, pour faire place à l’homme aimable, à mesure qu’il concevait l’espérance de plaire à une femme élevée dans la bonne société : je ne lui aurais enfin désiré, dans cette scène, que plus de chaleur concentrée, et une âme remplie de la ferveur qu’il annonce par ces vers : J’aurai toujours pour vous, oh suave merveille ! […] Bussi Rabutin a beau dire que la Bélise de Molière est une faible copie de cette folle, je soutiens que les Bélise n’ont pas encore disparu de la société, et que les Hespérie ne se trouveraient en pays de connaissance qu’aux Petites-Maisons. […] Je ne dois pas entrer ici dans tous les détails que je me suis permis à ce sujet, en composant L’Art de la Comédie ; mais je puis en extraire ce qui suit : « Voir jouer une scène sur un théâtre étranger, la lire, en être témoin dans la société, ou l’entendre narrer par quelqu’un qui en détaille et en peint les circonstances, n’est-ce pas de même, à peu de chose près ? […] Si jamais vous venez nous voir, nous vous ferons la galanterie de vous offrir le siège de votre devancier, et de vous engager à présider, dans ce vénérable fauteuil, une des séances de notre modeste société de lecture.